Browsing by Author "Mallil, Kahina"
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Item Comparaison des caractéristiques du régime alimentaire et de l’occupation de l’espace de la Genette (Genetta genetta L.1758) dans deux milieux du Nord algérien : Parcs Nationaux du Djurdjura et d’El- Kala(Université Mouloud Mammeri, 2012-07-12) Mallil, KahinaL’écologie trophique de la Genette et son occupation de l’espace ont été étudiés de septembre 2010 à janvier 2012, dans deux localités du nord algérien : les parcs nationaux du Djurdjura et d’El- Kala. L’analyse de 681 fèces révèle des régimes très diversifiés comptant 1128 items alimentaires à Darna et 1074 à El-Kala, et des différences marquées entre les deux régions. L’analyse des données révèle que le régime de la Genette est diversifié de même que l’espèce est plutôt généraliste et présente un caractère opportuniste. D’autre part, le Mulot représente la proie principale à Darna alors que les insectes sont les plus consommés à El-Kala. Le mulot en Algérie comme à l’échelle des autres régions où est présente la Genette, est chassé quelque soit ses effectifs. Des proies secondaires diverses complètent le menu, selon les fluctuations saisonnières. Quelques différences saisonnières sont remarquées. Le calcul des indices de diversité et d’équirépartition s’avèrent assez élevés pour les deux sites. Les stratégies d’occupation de l’espace par la Genette dépendent de plusieurs critères : quiétude, disponibilité des ressources alimentaires, présence de rochers servant de latrines, présence d’abris, couvert végétal dense. Elle fréquente habituellement des endroits fixes de défécation, nommés latrines. Nous en avons décrits 31 à Darna et 20 à El-Kala, dont la fréquentation dépend de facteurs environnementaux précis tels que la densité du couvert végétal, les perturbations anthropiques ou encore les variations saisonnières. Les milieux occupés traduisent les disponibilités en ressources (proies principalement) et reflètent le comportement adopté par ce viverridé en plus des perturbations observées dans chacun des habitats.Item Stratégies d’utilisation des ressources et approche génétique de quelques populations du genre Canis en Algérie(UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2024-06-26) Mallil, KahinaLa présente étude est menée sur une espèce de Canidé nouvellement décrite en Afrique du Nord, le Loup africain CanislupasterHemprich et Ehrenberg, 1832, dans deux régions contrastées de l’Algérie : la région de Tlemcen, englobant le parc national et la réserve de chasse, et la région d’El Kala, représentée par son vaste parc national. Deux aspects importants y sont abordés : la génétique des populations du Loup africain, ainsi que son régime trophique. Pour l’étude de la génétique des populations, nous avons génotypé les loups africains sur toute leur aire de répartition, ainsi que les chiens domestiques africains et les loups gris de référence. Les loups nord-ouest africains ont montré : (1) la plus grande diversité génétique telle qu'observée à partir de loci microsatellites et de marqueurs mitochondriaux + du chromosome Y, et (2) des signes possibles d'hybridation passée avec les loups gris. Nous avons détecté deux zones d'hybridation entre les chiens domestiques et les loups africains, au nord-ouest du Sénégal et au centre de l'Éthiopie. Les hybrides présentaient des haplotypes d'ADN mitochondrial des loups africains, suggérant une directionnalité du flux génique entre les chiens africains mâles et les loups africains femelles. L'errance des chiens errants et des chiens de bergers dans les habitats dégradés occupés par les loups africains a pu favoriser l'hybridation. Nos résultats fournissent des preuves que, suite à l'origine hybride possible de C. lupaster, le génome du loup africain est toujours soumis à l'hybridation avec les descendants de C. lupus. Cela pourrait conduire à la dilution génétique des lignées de loups africains endémiques, comme en Afrique de l'Est, mais pourrait également impliquer la prévalence des maladies et la compétition pour les ressources avec les chiens domestiques. Notre étude est également la première à montrer un niveau significatif de différenciation (ΦST et FST) entre les loups d'Afrique du Nord et d'Afrique de l'Ouest. Un dépistage génétique plus large des loups africains sur toute leur aire de répartition devrait représenter de manière plus précise leur dynamique de population et les enjeux potentiels liés au flux génique avec les chiens domestiques. Le régime alimentaire du loup africain montre un niveau de diversité aussi important. L’analyse de 1246 fèces, récoltées sur deux années et sur deux régions, a permis d’identifier 2838 items à Tlemcen et 1869 items à El Kala, réparties en 8 catégories : les mammifères, les fruits, les plantes, les arthropodes, les oiseaux, les déchets, les reptiles et les mollusques, auxquelles s’ajoutent les poissons à El Kala et les minéraux comme catégorie non énergétique. Ces résultats mettent en lumière sa remarquable plasticité comportementale et trophique, ils révèlent un large spectre alimentaire, caractérisé par une grande variabilité spatiale et temporelle, adaptation stratégique lui permettant de s'ajuster aux fluctuations de la disponibilité des proies dans son environnement. Les déchets occupent une place inquiétante dans le spectre alimentaire, reflétant à la fois sa fréquentation croissante pour les milieux anthropisés, pouvant être à l’origine d’une forte persécution à l’égard de l’espèce (conflits pour le bétail notamment). Cet opportunisme trophique crée un déséquilibre dans les populations proies tels que le sanglier, qui prolifère au prix d’une alimentation abondante et d’une absence de régulation. A l’heure actuelle, plusieurs actions s'avèrent cruciales, notamment instaurer un statut de protection officiel pour l’espèce, mettre en place des programmes de suivi et de protection des populations, la gestion des conflits entre loups et humains de manière proactive et efficace et l’amélioration de la gestion des déchets anthropiques dans les zones où les loups interagissent avec les activités humaines.Elles soulignent l'importance de prendre en compte les zones d'hybridation dans les stratégies de conservation et mettent en évidence les conséquences potentielles sur la transmission de pathogènes et la structure génétique des populations.