Strategies adaptatives de deux especes du genre pistacia (p. lentiscus l. et p. atlentica desf.) aux conditions d'altitude, de salinite et d'aridite: [texte imprimé] : approches morpho- anatomiques, phytochimiques et ecophysiologiques
Loading...
Date
2011-10-22
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Universite Mouloud Mammeri
Abstract
ont les plus abondantes et vivant à l’état sauvage en Algérie dans des milieux très
contrastés. Une meilleure connaissance de leur adaptation en milieu naturel serait certainement
d’un grand intérêt pour la réussite du programme de reboisement en Algérie.
Notre étude consiste donc à comprendre les stratégies développées par ces deux espèces dans des
habitats aux conditions extrêmes, notamment l’altitude, l’aridité et la salinité et ceci, en se basant
sur les aspects morpho-anatomiques, phytochimiques et écophysiologiques.
Une première étude réalisée in situ a permis de mettre en évidence, la variabilité de trois
populations algériennes de pistachier de l’Atlas (Béchar, Laghouat et Médéa) en relation avec la
sécheresse. Cette étude a montré une grande plasticité des caractères morpho-anatomiques et
phytochimiques. L’adaptation ou l’accommodation à l’aridité s’expliquerait par une
augmentation des teneurs en terpènes qui serait probablement en relation avec l’accroissement
des épaisseurs de parenchyme palissadique et la forte densité de poils glanduleux. Pour
discriminer les traits adaptatifs de ceux qui ne le sont pas, une étude a été réalisée sur des
plantules originaires de 2 des stations étudiées. Nous avons montré que les plantules de la station
la plus aride (Béchar) avaient une activité photosynthétique nette et un rendement quantique
supérieurs aux plantules du milieu le moins aride (Médéa). L’analyse des clichés de microscopie
électronique a permis de dire que ces différences étaient dues à des limitations stomatiques,
confirmant ainsi le caractère adaptatif de ces traits photosynthétiques.
La deuxième partie de ce travail réalisée in situ a révélé une grande variabilité de la composition
terpénique chez 75 populations de lentisque algériennes. Trois chémotypes ont été identifiés en
fonction de l’altitude. Les teneurs les plus élevées ont été enregistrées chez les populations de
haute altitude ce qui conforte l’hypothèse du rôle de protection des terpènes contre les UV.
Dans la troisième partie, la plasticité de l’appareil photosynthétique du lentisque a été étudiée
durant les 4 saisons de l’année in situ, dans trois sites très contrastés en France; semi aride, aride
et salin. Les résultats obtenus ont révélé une photoinhibition chronique de l’appareil
photosynthétique en hiver accompagnée par des taux les plus faibles en chlorophylle,
essentiellement dans les sites salins. Elle serait due à l’inefficacité dans la conversion de l’énergie
lumineuse par les antennes de PSII. Au printemps, la valeur de l’efficacité quantique maximale
était plus élevée chez les arbres femelles et s’expliquerait par une forte allocation des ressources
carbonées destinées pour le développent de fruit durant cette saison. La protection de l’appareil
photosynthétique, contre une photoinhibition chronique estivale est justifiée par un taux élevé du
ratio caroténoïdes/chlorophylle. En Automne, il y a reprise de l’activité physiologique avec une
meilleure résilience enregistrée dans les sites arides. Pour mieux comprendre la physiologie du
lentisque en bord de mer, des plantules originaires de la station littorale (Montredon) ont été
étudiées en chambre de culture. Les résultats obtenus en microscopie confocale ont montré que
cette espèce séquestre le sodium dans les cellules épidermiques ainsi que dans les parois
cellulaires. Les effets néfastes de NaCl sur le rendement quantique et l’assimilation nette du CO2
au cours de la photosynthèse sont nettement améliorés en milieu calcaire.
Description
160F.; 30cm. (+ CD-ROM)
Keywords
Biologie Végétale :adaptation, Echanges gazeux, Approches morpho- anatomiques, Approches phytochimiques et ecophysiologiques
Citation
Biologie Végétale