Département de Français
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Item Analyse praxématique de discours d’étudiants de l’Ecole normale supérieure de Bouzaréah autour de l’algérianité(UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI, TIZI-OUZOU, 2024) Omari, AhlamNotre travail de recherche s'articule autour de l'algérianité en tant que conception identitaire et nationale telle qu'elle se co-construit dans des discours provoqués au cours d'une enquête sociolinguistique. Envisagée à travers les mises en discours d'étudiants inscrits à l'école normale supérieure de Bouzaréah, au moment où le Hirak était à l'ordre du jour, l'algérianité s'avère être un générateur de sens fait de négociations socioidéologiques diverses. Par le biais des concepts euristiques de la théorie praxématique, nous nous sommes attachée à saisir les différents enjeux syncrétiques liés à cette question en rapport avec l'ethnonyme, la mémoire, la nation, le nationalisme, l'Etat, la démocratie, la composante religieuse, le substrat linguistique, le brassage culturel, etc. Il s'agit d'autant de facteurs qui ont engendré un sens traversé de divers autres discours vis-à-vis desquelles ceux-ci se positionnent. Il s'agit de discours, auxquels notre présence en tant qu'enquêtrice participe forcément, mais qui émanent aussi de la mémoire discursive liée à l'algérianité. Une mémoire faite de reconnaissance, mais aussi d'ostracisme, de continuité et de discontinuités et fluctuations, de fierté et d'amour et de crainte et incertitudes. Ainsi, avons-nous pu montrer que cette appartenance à la fois individuelle, collective et nationale est loin de se réduire à de simples équations prédéfinies. Qu'elle recèle un sens pluriel, conflictuel et changeant faisant de l'algérianité une conception en devenir.Item Analyse praxématique de discours épilinguistiques autour d’odonymes parallèles dans la ville de Tizi-Ouzou(Université Mouloud Mammeri, 2015-12-05) Timzourt, DjemaaCe travail consiste à soumettre à l’analyse praxématique des productions langagières provoquées autour d’odonymes parallèles pour saisir, d’une part, le fonctionnement discursif de ces discours et, de l’autre, le réglage social du sens que ces derniers induisent ou qui serait à la base de leur co-construction. Il s’agit de faire ressortir et de cerner les contours et les enjeux complexes au coeur du «conflit sur les mots et conflits sur le sens» (J.-M. Barbéris, 2007 : 77) de ces productions discursives coconstruites qui fonctionnent plutôt comme des condensés de sens complexes. Loin de vouloir faire produire tel ou tel discours, les mises en discours constituant le corpus à la base de ce travail sont certes authentiques, mais pas tout-à-fait spontanées. En effet, elles sont provoquées et coproduites dans l’échange intersubjectif direct auquel nous avons pris part. C’est ce qui impose d’ailleurs même le recours à la linguistique praxématique comme modèle de recueil et d’étude de ces paroles élaborées en interaction orale. Ce qui est donc recherché dans cette étude, ce sont moins les représentations autour d’odonymes parallèles en tant que produit définitif ou figé que les manières avec lesquelles celles-ci s’y forment en tant que processus de co-construction en langage verbal. Il s’agit en fait de tenir compte à la fois de l’aspect interactif, intersubjectif, dialogal, dialogique et polyphonique du processus de formation linguistique de ces représentations en discours épilinguistiques.Item Approche dialogique des stratégies argumentatives dans les débats de l'entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2007 et de 2012(UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2023) Bouaziz, SabrinaCette thèse s’inscrit dans le cadre de la théorie praxématique. Son objectif est de faire ressortir le potentiel argumentatif du dialogisme dans les débats de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2007 et de 2012. L’analyse du corpus révèle la portée persuasive de trois dimensions dialogiques : l’interdiscursive, l’interlocutive et l’intralocutive. Elle montre aussi comment, à travers ces dimensions, des présidentiables concourent à afficher un profil identitaire favorable à la fonction de Chef d’État et à sensibiliser les électeurs pour tenter de les rallier à leurs camps et les inciter au voteItem Approche dialogique des stratégies argumentatives dans les débats de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2007 et de 2012(UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2023-10) Bouaziz, SabrinaCette thèse s’inscrit dans le cadre de la théorie praxématique. Son objectif est de faire ressortir le potentiel argumentatif du dialogisme dans les débats de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises de 2007 et de 2012. L’analyse du corpus révèle la portée persuasive de trois dimensions dialogiques : l’interdiscursive, l’interlocutive et l’intralocutive. Elle montre aussi comment, à travers ces dimensions, des présidentiables concourent à afficher un profil identitaire favorable à la fonction de Chef d’État et à sensibiliser les électeurs pour tenter de les rallier à leurs camps et les inciter au vote.Item Caractérisation et modélisation du glissement de terrain de Tigzirt sous l'effet du signal sismique de Boumerdes(Universite Mouloud Mammeri, 2017) Guirous, LydiaLe présent travail constitue une contribution à la caractérisation et à la modélisation numérique du glissement de terrain affectant le versant côtier du centre-ville de Tigzirt (Algérie). Ce versant est caractérisé par une pente relativement faible (de 13° à 15°), composée de deux formations géologiques principales (un substratum marneux surmonté par des dépôts quaternaires récents). Plusieurs facteurs ont agi conjointement et expliquent l’activité de ce glissement : il s’agit de l’effet des contextes géologique, morphologique et hydrogéologique du site combiné à des facteurs déclenchants d’origines diverses (anthropiques, climatiques et sismiques). Ce glissement de terrain est caractérisé par une surface de rupture plane qui mobilise un mécanisme de déformation global en translation vers la mer. Les résultats des calculs numériques avec le code plaxis2D, tant statique que dynamique confirment l’état de stabilité précaire du versant. En effet, l’influence de l’effort sismique sur la stabilité du versant a engendré une augmentation du déplacement maximal d’environ 50% par rapport au cas statique. La surcharge et l’effet de la nappe ont une grande influence sur la réponse dynamique du versant. En effet, l’instabilité du versant s’est accentuée avec la présence de l’urbanisation particulièrement lorsque la nappe est en surface. L’action combinée (surcharge + séisme) mobilise davantage le versant avec un taux de déplacements qui augmente de 84% et la zone remaniée s’élargit sur tout le long du versant. Ce taux de déplacements et l’effet de la zone remaniée diminuent en fonction de la profondeur de la nappe.Item Compréhension plurilingue.L'effet de la langue maternelle (arabe et kabyle) sur la cohésion et la cohérence textuelle lors du traitement d'un texte narratif en français langue étrangère(Universite Mouloud Mammeri, 2018-07-03) Yefsah, ChabhaLe but de cette recherche est d’étudier l’effet de la langue maternelle, le kabyle et l’arabe, sur la cohésion et la cohérence textuelles et par hypothèse sur la compréhension d’un texte narratif en français langue étrangère. Notre objectif, dans ce travail, est de déterminer le rôle d’une langue maternelle, utilisée en tâche de relecture, sur la construction d’une représentation mentale cohérente des informations véhiculées dans le texte lu ainsi que, sur le traitement des unités de la surface textuelle. Pour ce faire, deux expériences sont effectuées avec six (06) groupes d’apprenants lycéens (première année secondaire) : trois groupes lisent un texte cohérent et les trois autres un texte incohérent. Ces deux textes sont constitués à partir du même conte, celui de Guy de Maupassant intitulé Les deux amis. Une traduction dans les deux langues maternelles (arabe et kabyle) est réalisée pour les deux textes.Au cours d’une première séance, les groupes d’apprenants lisent le texte en français puis produisent un premier rappel. Au cours d’une seconde séance, quatre (04) groupes relisent le même texte dans l’une des deux langues maternelles à savoir le kabyle et l’arabe et les deux autres groupes, considérés comme groupes témoins, relisent le texte en français. Tous les groupes produisent un second rappel. Les rappels obtenus sont analysés à l’aide de l’analyse propositionnelle qui nous permet de décomposer l’écrit des apprenants en unités sémantiques. L’application du logiciel « Statview » indique que la langue maternelle, notamment le kabyle, a un effet non seulement sur le nombre de propositions rappelées mais aussi sur la construction d’une représentation cohérente du texte traité. Les résultats auxquels nous sommes aboutis démontrent que l’utilisation d’une langue maternelle, en tâche de relecture, favorise l’activation des connaissances antérieures des apprenants, les aidant ainsi à élaborer un traitement sémantique des unités de la surface textuelle et à comprendre le texte narratif.Item Construction identitaire, langue française et violence verbale en contexte urbain tizi-ouzéen(Universite Mouloud MAMMERI Tizi-Ouzou, 2018) AHMED TAYEB, MounirPour les différents sociogroupes qui structurent la ville de Tizi-Ouzou (primo-arrivants, néo-arrivants, natifs ou migrants), la construction de soi repose nécessairement sur une alternative identitaire : paraître citadin ou paraître contadin ? Comment trouver un équilibre dynamique entre ces deux pôles : devenir citadin sans cesser d’être contadin, s’intégrer à la culture urbaine, sans renier celle rurale ? Comment solutionner par une acculturation sans déculturation, quand le déséquilibre axiologique entre ruralité et urbanité irrigue des (auto-)relégations sociales ascendantes ? S’inscrivant dans une perspective de sociolinguistique, la présente recherche tente d’objectiver les corrélations constructions identitaires et violences verbales. Dans quelle mesure la conjonction hétéronome du Même et de l’Autre, de la citadinité et de la ruralité, implique-elle des constructions identitaires sui generis ? Quelle est la part de la francophonie dans la définition de soi ? En quoi le plurilinguisme urbain participe-t-il d’une logique d’invention concomitante de soi et de l’autre ? Dans quelle mesure, sous quelles formes, par quels procédés, la discursivité (topologique/épilinguistique/métalinguistique) thématise-elle des ethos et des doxa en tension. Quels en sont les effets praxiques ? En effet, les deux pôles (Zdimoh et Kabyle) se disputent une position en surplomb : ils sont constitués réciproquement en altérité-repoussoir. Le rapport au langues et aux territoires est sans cesse invoqué, pour faire acte d’identité, de différence et d’authenticité. Vu sous le prisme du « Kabyle », le « Zdimoh » métaphorise cette intrusion de l’autre en soi, l’Arabe et le Turque qui introduisent la souillure, où qualifie le « kabyle » transfuge, hybridé et débridé. Il désigne (toujours en hétéro-attribution) une identité a-topos (i.e. de nulle part). Dans cette optique, la déchera configure plutôt un « lieu apprivoisé », en discordance quant au logos zdimoh la posant comme « lieu de référence ». La légitimation de soi se rabat alors sur l’antériorité territoriale ouvrant un écart (en termes générationnels) entre le primo-arrivant (le pionnier, auxquels échoit la légitimité absolue) et le néo-arrivant (le Kabyle, où cet étranger radical auquel incombe la relégation). La déclaration « Nous somme kabyles » laisse entendre, par-delà la polynomie de la langue, cette filiation commune échafaudée sur le fantasme de pureté et la mémoire des origines. Ce constat explique, par ses fondements intersubjectifs, la possibilité de faire perdurer (voire de recréer dans l’ailleurs) le nous communautaire. Il évite au migrant contadin les écueils d’une identité a-topos (travaillée par l’oubli des origines). Se dire de nul part est le signe d’une érosion de repères (sous le double effet du tabou introjecté et du stigmate fondé en auto-odi), quad le besoin d’être de partout, d’ici et d’ailleurs, thématise une identité protéiforme récusant les ancrages réfiants. Par ailleurs, les postures totalitaires conjuguent fantasme de pureté et phobie de l’acculturation, sur-idéalisation et défense de soi. Elles s’actualisent dans des évocations nostalgiques ou mythiques du passé. C’est dans le désaccord que s’illustre l’épreuve de l’altérité francophone : glottophagie (ou « perte » du kabyle maternel au profit du français véhiculaire) ; glottophobie (ou négation du français perçu comme facteur d’anomie); hybridation (ou intégration parcellaire de l’élément allogène via le code switching). Le français devient de la sorte un espace de projection, où s’impriment des attitudes antinomiques. La parole francophone assure alors le masque ou « la doublure », qui permet au sujet de simuler son idéal d’intellectualité tout en dissimulant la part négative/négativisée de son identité plurilingue. La pratique du français à Tizi-Ouzou reste un fait objectif, et la « perte » du kabyle maternel n’en est qu’une des retombées possibles. De plus, quelque marginale que soit la francophonie tizi-ouzéenne, elle concoure à la production de la dominance (au même titre que le zdimoh, cf. infra). Entre-deux et entre-soi, mixité et fixité particularisent ainsi le comportement du tizi-ouzéen (primo-arrivant, néo-arrivant, migrant ou natif). Dans cette optique, le zdimoh typifie une ethnicité hybride villageoise, gage d’authenticité mais inductrice de stigmatisation. En réalité, si la phobie de l’hybride s’ancre dans la croyance en un ordre lignagier/langagier pur, la phobie du rural mobilise les imaginaires d’archaïsme et d’animalité. Autant la première active la quête illusoire de l’Un, autant la seconde organise - sur fond d’auto-odi – la transformation de soi. Dans ces conditions, le changement revêt la forme d’une une valeur, tandis que la fixité fait figure de repoussoir. Il engage une double quête : celle de l’authenticité (qui fait surgir le spectre de la réification) et celle d’une légitimité - toujours pareille – inductrice d’aliénation. L’authenticité s’en trouve maintenue par la mémoire des origines, relayée par le discours parentale, et matérialisée par des noms et des lieux (imbriqué dans des récits de vie), où par des soi totalitaires adossés au kabyle maternel. Dire l’origine, la filiation, pour faire acte d’identité. Situer l’altérité zdimoh dans le domaine de l’oubli, pour faire acte d’authenticité. Changer de mentalité, quitter la sphère de l’archaïque pour entrer dans la citadinité. Pareilles quêtes intègrent la glottophobie comme mise à distance de l’altérité zdimoh, insecure et menaçante, comme défense contre la phobie de l’hybridation, comme stratégie de dissimulation auto-odique. Dénégation et dérision servent alors une logique glottophobe articulant stéréotypes et sobriquet, animalisation et scatologie. Autant le discours topologique sémiotise une « agglomération » ségrégée en partie rurale vs partie urbaine, autant le discours épilinguistique polarise les différences entre la déchera (perçue comme monolingue) et le biledj (perçu comme plurilingue). La conjonction de l’un et de l’autre (du topologique et de l’épilinguistique) thématise ainsi une ville morcelée, bloquée entre ruralité et urbanité, entre unicité et pluralité. La doxa zdimoh distingue par ailleurs entre espace normatif (la dechera notamment) fonctionnant en isolat valorisant le familier au détriment de l’étranger pris comme inducteur d’entropie et espace permissif (le centre-ville, la Grande-Rue, la gare, la nouvelle ville) comme hétérotopie de la déviance. La mobilité (et son corollaire le contacte avec l’autre) est la condition d’émergence d’un néo soi faisant dialoguer des extrêmes. Elle confronte le sujet aux affres du déracinement et de la relégation. Elle est errance, irrésolution d’être, ou intrusion de l’autre en soi. Le déni même d’une intériorité auto-odique (son dépassement par alétération) laisse subsister des traces traumatiques perçant la chaine du discours. L’hybridité elle-même, censée servir de sas de non-conflit, exacerbe la stigmatisation par le jugement d’ « abatardisation » qu’elle catalyse. L’identité apparait donc comme une construction dialogique et intersubjective, faite de voltes-faces et de reformulations successives. La violence verbale se manifeste aussi par une compulsion aux ontotypes, qui semblent constituer le commun discursif des interactants. Elles accompagnent la montée en tension plutôt que ne la catalysent. Elles témoignent de la difficulté des interactants à se définir dans le champ urbain comme berani/autochtone. Vécue comme une atteinte narcissique, la xénophobie est désémantisée (R & P) ou renvoyée vers la ruralité zdimoh comme « reflex » archaïque (S) La figure du berani est une construction dialogique entre ego et alter. Son effet praxique dépend du sujet interprétant, des positions sociales dont il écope en auto et hétéro-attribution. Il suffira de disconvenir aux hétéro-assignations pour fonder et assoir une légitimité en contre point. A contrario, le sujet introjectant le stigmate endosse une identité phobique, qui aliène sa liberté de mobilité et d’ancrage. C’est dans l’écart entre le dedans et dehors, dans leur mise en tension que l’altérité polymorphe s’insinue (inconnu, alter inégal, alter égo). L’élargissement du dedans implique le renversement de la familiarité en étrangeté (par le déni de groupe endogène sur fond d’auto-odi) ou le maintien d’une ambigüité de statut (tantôt d’ici tantôt d’ailleurs, à la fois le proche et le lointain). Ces voix/voies identitaires installent le sujet/locuteur dans l’indécision d’être. Par la mobilité qui bouleverse les schèmes identificatoires préformés dans le giron familial, la culture initiale. Elle met à rude épreuve les acquis de la socialisation primaire. Par la discursivité où s’opère la « production langagière des différents niveau d’une altérité dialogique » (Bulot, 2001 : 10). La violence verbale apparait dès lors comme un palliatif au désarroi du sujet/locuteur en quête de cohérence dans un univers de signification scandé par la contradiction. Les catégories du Même et de l’autre sont sans cesse reformulées. L’antagonisme dechera-biledj s’affaiblit sous la pesée du villageois kabylophone (cf. N et sa quête des origines perdues). Il est réactivé pour dire la ville fragmentée. Selon le contexte dialogique, la part stigmatisante du Même est expulsée du soi, métamorphosée en altérité. A contrario, des liens sont établis avec le lointain, le différents, dans une logique d’élargissement de soi conjurant la relégation/stigmatisation, fondant l’appropriation dialogique des espaces urbanisés (en attestent les métamorphoses du choronyme ville). La complexité du réel fécondant le sujet réflexif devient ainsi le support d’une réinvention permanente de soi. Par retournement axiologique, idem devient alter, et inversement. Sont additionnés au soi les patterns valorisant relevant de l’altérité briguée ; sont escamotés les stigmates associés, voire imputés in vivo, au Même. Le soi obligé (imposé, prescrit, puis introjecté) devient un soi réel (vécu, revendiqué). Le soi brimé, interdit s’accomplit dans le fantasme ; relégué au domaine du non-dit, il s’exprime par retour du refoulé (cf. N). La citadinité vécue par les Zdimohs comme simulacre, apparait pour les migrants contadins comme un élargissement de soi. Le vernaculaire kabyle est sublimé en invariant inaltéré par le métissage, qui garantit l’authenticité de soi. Il permet la recomposition d’un Nous homogène, autours du fantasme de pureté langagière/lignagère. Le même vernaculaire qui active en N la quête des origines perdures (cf. infra), apparait avec P, Q & R comme une défense cotre le métissage (glosés hors micro en termes d’abâtardisation). La mobilité en faisant surgir des identités rhizomiques, des néo-normes à valeurs glossofuge assure le tissage de lien au-delà des frontières territoriales (kabyle citadin, zdimoh amélioré, langage du tahlab). Elle contribue ainsi à naturaliser (rendre visible) les ségrégations. Les graffitis « pas de berani ici » et « pas de tahlab » illustre la fusion de plusieurs voix. Elle configure une urbanité polyphonique issue de la convergence des éléments du même et de l’autre, de l’ici et de l’ailleurs (français, arabe/kabyle translitérés). La constitution du berani serait une défense contre la phobie du morcellement. Elle focalise tantôt sur la langue, tantôt sur le territoire, tantôt sur l’ethnie. Le zdimoh s’arrogeant une position de légitimité territoriale – par le jus soli – crée et distille la différence, ou plutôt ouvre un écart. Il porte un jugement rétrospectif négatif sur le village des origines désormais hétérotopie. L’étranger est cette part de soi auto-odique, à la quelle supplée le néo. Cette altérité-repoussoir (dénommée ou laissée dans l’anonymat) traduit le rejet de ce que le graffiteur (ou le sujet interprétant) abhorre en lui-même. Cette glotto/altérophobie est le produit de la mobilité vécue comme intrusion, usurpation de place. Le berani est ainsi une façon de dire l’altérité sous le prisme des fantasmes et phobie scandant le soi et le groupe. Il est une construction dialogique et polyphonique, procédant d’une nomination (ontotypique, sociotypique, ethnonymique) travaillée par le logos métalinguistique. La valeur praxique du qualificatif berani dépend de sa polysémie et des différentes interprétations dont il écope. Il est fonction du sujet mobile et polymorphe décodant le logos xénophobe graffité sous le double prisme idiosyncrasique (son vécu, son savoir urbain intériorisé) et interdiscursif (le rapport dialogique et polyphonique le reliant au autres).Item Culture jeunes et plurilinguisme à Tizi-Ouzou : pratiques francophones d’un micro-réseau social(Université Mouloud Mammeri, 2015-11-04) Chibane, RACHIDCe travail nous ouvre donc des perspectives sociolinguistiques importantes, notamment au niveau de la compréhension de la structure socio-spatiale de Tizi-Ouzou et du processus de la construction identitaire chez les jeunes tizi-ouziens, car une meilleure compréhension du processus de construction identitaire devrait permettre d’attirer l’attention sur les discriminations culturelle et langagière, en oeuvre dans la ville de Tizi-Ouzou. Notre intérêt pour le parler des jeunes tizi-ouziens s’est avéré très productif, l’analyse nous a permis de comprendre que ce langage verbalise la désorientation et les conditions sociales de cette frange de la société. Cette thèse nous a permis aussi de saisir dans quelle mesure la culture et le parler jeunes représentent une stratégie de résistance à la contrainte économico-politique, à la dévalorisation sociale, à une vie sans échappatoire et peu rassurante, à leur condamnation collective et à l’enfermement. Ces considérations ouvrent de nouvelles perspectives en termes de problématisation de la question jeune et du terrain urbain tiziouzien, elles seront développées, ultérieurement, dans le cadre d’une équipe de rechercheItem Ecole publique, école privée : les représentations et les attitudes linguistiques des apprenants (collégiens/lycéens) de Tizi Ouzou à l'égard de langue française(UNIVERSITYMOULOUDMAMMERI OFTIZI-OUZOU, 2021) Aid, SamiaDans tout contexte plurilingue, les locuteurs mettent en discours des images à propos des langues présentes dans leur environnement social. Ces images et perceptions se traduisent sous forme de jugements, d’évaluation, d’appréciation, etc. Notre étude s’est penchée sur les représentations et les attitudes linguistiques des apprenants de Tizi-Ouzou à l’égard de la langue française. Le but était de voir - Quel est le rapport des apprenants de Tizi-Ouzou à la langue française ? comment se manifeste-il ? - Quelles sont les représentations et les attitudes linguistiques des apprenants de Tizi-Ouzou, issus de l’école publique et de l’école privée, à l’égard de la langue française ? Sont-elles les mêmes ? - Comment les représentations linguistiques (imaginaire linguistique) des apprenants de Tizi-Ouzou (de l’école publique et privée) sont exprimées dans leurs discours ? Sur quel principe, procédé se fondent les représentations qu’ont ils d’une langue ? - Quel est l’impact de ces représentations sur leurs attitudes ? Enfin, quels sont les facteurs qui influent sur les représentations et les attitudes de ces apprenants vis-à-vis du français ? Afin de déterminer les représentations et attitudes des apprenants, nous avons mené notre enquête dans des collèges (zone rurale et urbaine) et lycées de Tizi-Ouzou. Plus précisément, trois écoles publiques et trois écoles privées. Dans les écoles publiques, il y a deux collèges (un CEM en milieu urbain ‘’CEM SUD’’ de la nouvelle-ville et un autre en milieu rural ‘’CEM Tala Amara’’, commune de Tizi-Rached et enfin, un lycée de la nouvelle-ville ‘’le Nouveau Lycée’’). Pour les écoles privées, notre enquête a été réalisée dans trois écoles : Assalas, La Colombe Blanche et Houamdi, tous niveaux confondus. Notre échantillon se compose de 200 apprenants : cent (100) apprenants scolarisés à l’école publique et cent (100) apprenants à l’école privée. Pour étudier leurs représentations et attitudes, nous nous sommes appuyés sur deux approches d’analyse : Kerbrat Orrechioni « La subjectivité dans le langage » et celle de Anne Marie Houdebine « L’imaginaire linguistique » . L’analyse de notre corpus, composé de questionnaire, nous a permis de dégager les différentes normes que dévoilent les apprenants à travers leurs attitudes, leurs pratiques langagières et/ou leurs représentations linguistiques et cerner de ce fait, leur imaginaire linguistique. D’après les résultats que nous avons obtenus, nous avons constaté que les représentations et attitudes linguistiques (imaginaire linguistique) des apprenants se manifestent par la présence de normes subjectives. Celles-ci sont réparties en normes prescriptives, normes fictives, normes évaluatives, normes communicationnelles et normes identitaires. L’analyse du corpus (les réponses, les discours des apprenants) nous a permis de dégager les résultats suivants : -158 apprenants (60 apprenants de l’école publique par rapport à 98 apprenants de l’école privée) déclarent parler bien le français. - 40 apprenants (38 apprenants de l’école publique par rapport à 2 de l’école privée) notent qu’ils le pratiquent moyennement. - Enfin, 2 apprenants de l’école publique notent ne pas parler du tout le français. Ces propos, de la question n° 2 du questionnaire « Quelles sont les langues que vous parlez ? », relèvent de la norme évaluative. Après analyse des réponses de la question n°3 « Quelles sont les personnes avec qui vous parlez français ? » nous avons constaté que le français est une langue de communication largement présente dans les communications formelles et informelles des apprenants de Tizi-Ouzou à côté du kabyle qui est la langue maternelle de la majorité de ces apprenants. Ce qui relève de la norme communicationnelle. Sur les 200 apprenants interrogés (100 apprenants de l’école publique et 100 apprenants de l’école privée), 106 apprenants (soit 53%) préfèrent le français, cette dernière est associée à d’autres langues comme le kabyle, l’anglais et l’arabe pour 12 % des apprenants, ce qui fait un total de 65% (soit 130 apprenants). Par conséquent, nous pouvons dire que le français est la langue préférée de la majorité des apprenants de Tizi-Ouzou Ceci est une représentation de l’idéal linguistique, ce que Anne marie Houdebine appelle (norme prescriptive , que nous retrouvons dans les questions n° 9 et 10) du fait que celle-ci est pour certains « un outil de communication » privilégié lié à leur enfance, à la première ou bien à la deuxième langue qu’ils ont apprise, la langue qu’ils maitrisent le mieux : AEP 9 « car depuis que je suis petite, j’aime parler cette langue et aussi en la parlant, je me sens plus moderne ». AER 10 « parce que c’est une langue que je maitrise ». AER 46 « c’est une langue de communication ». (Normes communicationnelles) Certains justifient leurs réponses par le fait qu’ils aiment cette langue, AEP 2 « le français parce que j’aime la langue française ». AEP3 « le français parce que je l’aime beaucoup », pour d’autres, elle est « facile », « riche », « internationale » : AEP6 : « le français c’est facile à parler ». AER 71 : « c’est une langue internationale ». AEP 36 : « c’est une langue riche sur tous les plans ». ou simplement parce qu’ils aiment la France et veulent continuer leurs études là bas. (Normes fictives) AEP 24 : « car j’aime la France ». AEP 41 : « à l’avenir, je pourrais aller terminer mes études à l’étranger (…) ». La majorité des apprenants de l’école publique déclarent aimer le français par rapport à certains. Ces derniers justifient leurs réponses du fait qu’ils ne le maitrisent pas (le français) : AEP 10 : « parce que je ne maitrise pas bien le français et dès fois je le comprends pas », ou bien parce que le français est « difficile » AEP 58 : « parce qu’il est très difficile » ou parce que c’est la langue des Français, du colonisateur AEP 26 : « c’est la langue du colonisateur ». (Normes fictives) Quant aux apprenants de l’école privée, nous pouvons dire que la quasi-totalité de ces apprenants (soit 99%) aiment et préfèrent le français. Les représentations des apprenants montrent avec force leur attachement à la langue française, ceci est illustré par des termes de l’affection, de la subjectivité à travers leurs propos où ils évaluent leurs pratiques et expliquent leur recours au français. Ce dernier (le français) est associé à des stéréotypes valorisants (aux normes subjectives) qui renvoient aux représentations effectives, leurs subjectivèmes renvoient à la beauté, à la science, à la culture, à l’importance, à l’universalité, à la modernité….de la langue française : « J’aime bien cette langue », « c’est une belle langue », « c’est une langue riche », « une langue importante », « une langue moderne », « c’est une langue scientifique » « langue magnifique ». Ces appréciations relevées dans les propos des apprenants sont valorisantes et chargées de prestige.…Elle est considérée par d’autres apprenants comme « une langue étrangère » comme l’atteste AEP 16 « c’est une langue étrangère », AEP 21 : « (…) on la considère comme une langue étrangère »… Elles marquent les normes fictives. Cependant certains ont utilisé des adjectifs évaluatifs dépréciatifs (stéréotypes ou normes subjectives fictives) comme le montre les réponses suivantes : AEP 10 : « (…) ce n’est qu’une langue étrangère », « elle signifie la langue de nos ennemis ». AEP 26 : « Le français n’est qu’une langue étrangère et on la considère comme ça à l’école », « c’est la langue du colonisateur ». AEP 84 : « Rien de spécial juste elle est une langue comme les autres ». AER 21 : « Le français est une langue difficile et compliquée ». Nous tenons à préciser que l’adjectif « étrangère » employé seul n’est pas dépréciatif mais il est dans ce contexte accentué par l’usage de la négation « n’est que », ce qui permet à cet adjectif d’acquérir la valeur d’un adjectif subjectif dépréciatif. Par conséquent, le français est perçu par ces apprenants comme une langue « banalisée ». De même pour l’adjectif dépréciatif non axiologique exprimé par « autre » dans l’expression « autre langue », acquiert une valeur dépréciative grâce au contexte dans lequel il est exprimé et qui est imprégné de jugements et de représentations négatives à l’égard du français. De ces représentations en découlent les attitudes linguistiques, de ce fait, les apprenants adoptent (pour la majorité) une attitude d’attraction , une attitude positive à son égard: « j’aime le français », « j’adore la langue française »…. Une attitude qui se traduit par la volonté d’apprendre la langue française en lisant des livres et les journaux en français, la préférence des chaines françaises, la participation au cours de français, son usage dans des situations de communication formelles et informelles, etc. - Sur 200 apprenants interrogés, 116 obtiennent plus de 15 de moyenne en français. - 181 apprenants préfèrent regarder les programmes télévisés en français. - 184 aiment lire des ouvrages en français. Et enfin, 125 apprenants sur 143 lisent les journaux en français. L’imaginaire linguistique des apprenants se construit dans un contexte plurilingue dans lequel la langue française est présente dans leurs pratiques langagières et touche les différents contextes. Nous constatons un phénomène de bilinguisme, voire de plurilinguisme par les apprenants généré par la pratique de deux ou plusieurs langues dont l’usage est hiérarchisé dans leur imaginaire linguistique. Cette hiérarchisation accorde la première place à la langue française dans l’imaginaire linguistique des apprenants : la langue française reste la langue préférée de l’ensemble des apprenants (école publique et privée). En effet, 60 apprenants de l’école publique et 89 apprenants de l’école privée, ce qui fait un total de 149 apprenants, la classent en 1ère position. 41 apprenants (31 apprenants de l’école publique et 10 apprenants de l’école privée) la classent en 2ème position. Huit (08) apprenants (07 de l’école publique et 1 apprenant de l’école privée) la classent en 3ème position et enfin, deux (02) apprenants de l’école publique la classent en dernière (4ème) position. Le kabyle prime dans les usages car il est la langue maternelle de la grande majorité des apprenants. Quant à l’arabe dialectal ou arabe algérien, il occupe la dernière place dans leur imaginaire linguistique et son usage est réservé beaucoup plus à des besoins communicatifs. Le choix des apprenants quant à l’emploi des langues en usage a des visées communicatives, d’où la mise en relief des normes communicationnelles. Au terme de notre analyse, nous pouvons dire que la quasi-totalité des apprenants (de l’école publique et privée) ont des représentations valorisantes vis-à-vis du français, celles-ci (les représentations) sont fondées sur la subjectivité, sur des normes subjectives, des stéréotypes, l’usage de subjectivèmes (adjectifs subjectifs, substantifs, verbes subjectifs affectifs/verbes d’attitude). Ces représentations linguistiques influent sur leurs attitudes linguistiques. Au cours de notre analyse, nous avons démontré que l’environnement de l’apprenant influerait sur les représentations et attitudes de celui-ci, mais ce n’est pas le cas pour le facteur « genre » : la variable genre n’est pas pertinente, dans ce travail, car au cours de notre analyse des représentations et des attitudes linguistiques (imaginaire linguistique) des apprenants, nous n’avons pas constaté de différence entre les réponses données par les filles et celles des garçons que ce soit à l’école publique ou privée. Nous pouvons conclure en disant que le contexte linguistique et culturel Tizi-Ouzien favoriserait ce genre d’attitude car les Kabyles sont dans la majorité francophoneItem Enjeux, conceptions didactiques et méthodologiques de la compétence interculturelle dans l'enseignement- apprentissage dufrançais à l'université algérienne. -Cas du programme de la 3ème année de licence de français à l'université de Blida 2(Universite Mouloud MAMMERI Tizi-Ouzou, 2021) Soltani, El- MahdiIl est admis, actuellement, que la langue est à la fois un élément qui compose la culture d’une communauté et l’instrument à l’aide duquel l’individu verbalise sa vision du monde. En d’autres termes, à travers la langue, plusieurs éléments du système culturel peuvent se manifester. Notre thèse se veut un travail analytique qui met en lumière certains signifiés culturels et interculturels que sous-entendent les programmes de la 3ème année de licence de FLE à l’université de Blida 2. Cette étude a pour objectif de montrer l’importance de la dimension interculturelle basée sur une représentation réelle de la culture dans les programmes de FLE à l’université algérienne. Dans la même perspective, l’idée serait de proposer un nouveau dispositif de formation à la communication interculturelle dans le programme de la licence de FLE à l’université algérienne. Ce dispositif devrait mettre en exergue les référents culturels et interculturels qui caractérisent les rencontres et les contacts et favoriser l’altérité entre des personnes provenant de cultures différentes.Item Etude comparative d'un langage féminin : les proverbees français et kabyles relatifs à la représentation de l'homme(Université Mouloud Mammeri, 2014) Benabbas, SalihaL’objectif majeur de notre thèse est donc de tenter de cerner le proverbe en tant que discours oral (avec ses spécificités) mais également, en tant que discours oral particulier : le proverbe est un discours elliptique et hermétique lorsqu’on ignore le cadre culturel et social auxquels il appartient, et lorsqu’on ignore les circonstances de son énonciation. Le proverbe est certes une production linguistique mais aussi, un discours social et culturel. La littérature orale est tout ce qui est produit et transmis oralement de génération en génération. C’est un vecteur d’éducation dans des sociétés avec ou sans écriture. En fait, il n’existe pas de définition qui fasse l’unanimité des scientifiques sur la question. Néanmoins, il a été convenu l’emploi non-distinctif de la littérature orale ou de la tradition orale ou de la culture orale. La littérature kabyle ancienne est une littérature essentiellement orale liée à la vie sociale avec ses différents registres d’expression comme la poésie, le conte, les chants rituels, les proverbes, les devinettes, les comptines, etc.Item Evaluation de la performance orale en français langue étrangère de lycéens kabylophones(Université Mouloud Mammeri, 2016-11-22) SAIL, SIHAMLe présent travail peut être abordé sous un autre angle, en suivant d’autres approches et d’autres descripteurs généraux ou critères d’évalua tion. Il comprend bien évidemment des limites. De nouvelles études théoriques et analytiq ues visant d’autres publics peuvent donc s’imposer afin d’extrapoler et de perfectionner dav antage, d’une part, la conception de l’évaluation et, d’autre part, les instruments de v érifier, dans le concret, si nos critères peuvent être réellement appliqués par un apprenant en situa tion d’enseignement et apprentissage de la langue orale. Ces axes et bien d’autres, constituen t les potentielles pistes de recherche que peut inspirer cette étude sur l’oral et son évaluat ion en milieu scolaire en Algérie. Nous le voyons, les axes de recherche relatifs à l’évaluation de l’oral des élèves sont donc multiples et permettent de nourrir des études assez riches et diversifiées. Il nous reste cependant, et pour conclure, à mettre en relief l’u n des problèmes récurrents dans l’enseignement de l’oral et qui se trouve lié aux a ctivités proposées aux apprenants afin de développer l’oral ; elles sont quasi inexistantes d ans les programmes, ainsi que les manuels scolaires relevant du cycle secondaire en Algérie. L’objectif de cette analyse est d’aider les e nseignants et formateurs qui ont intégré le développement de la performance orale dans leurs pr ogrammes de formation, et de leur présenter de nouvelles propositions en matière de l ’évaluation de l’oral. Celle-ci semble, en fait, difficile pour certains enseignants que nous avons rencontrés dans le cadre de notre enquête, tandis que d’autres nous ont affirmé qu’il s ne savent plus comment procéder, ni sur quoi se focaliser afin d’évaluer objectivement et e n toute transparence cet aspect oral de la langue. Une telle analyse servira de ligne de condu ite aux enseignants, aux évaluateurs, et même aux apprenants. Elle permettra, aux uns, de sa voir sur quoi se baser lorsqu’ils seront 346 amenés à contrôler les productions orales de leurs élèves, et aux autres de connaître quels sont les éléments qui rentrent en jeu pour garantir une communication spontanée et efficace. Finalement, nous suggérons qu’au-delà du mon de scolaire, notre recherche pourrait intéresser tout chercheur en linguistique désireux de mieux comprendre ce que sont la compétence communicative et son évaluation.Item L'argumentation dans le discours publicitaire : pour une étude sémio-pragmatique des brochures des agences de voyage touristique en Algérie(Universite Mouloud MAMMERI Tizi-Ouzou, 2020) Sahouane, YacineCette étude porte sur l’argumentation dans le discours publicitaire touristique. Elle vise à analyser les stratégies argumentatives des brochures touristiques des agences de voyage en Algérie selon une approche sémio-pragmatique. Le discours publicitaire des brochures touristiques est structuré d’une manière qui contribue à augmenter la valeur esthétique d’une destination touristique. Il vise à déclencher la curiosité de voyage chez le touriste potentiel en adoptant une technique qui sous-tend le développement de stratégies argumentatives par le biais du visuel et du verbal. Le discours des brochures touristiques est produit dans une perspective pragmatique accomplissant tous les actes du discours. Il se caractérise aussi par son caractère euphotique fondé sur l’éloquence et l’amplification des endroits touristiques par l’usage des termes axiologiques valorisantsItem L'Image interactive en classe de fle : une réalité numirique pedagogique à l'heure des "digital natives"(Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2022-03) Bekkar, RymaS'inscrivant dans le domaine de la didactique des langues. Ce travail de recherche met en exergue l'importance d'une introduction numérique par l'" Image Interactive " pour l'Enseignement-Apprentissage du français langue étrangère (FLE). Partant du constat que les "Digital Natives" consomment l'information de manière visuelle, et qu'à l'ère du numérique l'image est omniprésente, en reléguant le texte en qualité de complément.Nous avons imaginé dès lors la possibilité de rendre l'image fixe du manuel scolaire interactive, capable d'entraîner le perfectionnement non seulement des compétences d'expression et de compréhension du français orale et écrit, mais aussi d'optimiser le développement de la " Compétence Numérique ", car, aujourd'hui lire et écrire ne suffisent plus pour désigner l'apprentissage ; Apprendre à l'ère du numérique, c'est se donner les moyens de progresser et d'accéder à cette troisième compétence, il s'agit de développer : l'esprit d'analyse, le raisonnement et la créativité. Et cela dès le cycle primaire, car c'est à l'école primaire que tous s'apprend et qu'on construit un adulte autonome, innovant et créatif dans le future. En se basant sur une nouvelle démarche pédagogique numérique hybride ou mixte par l'" Image Interactive ", où des cours en présentiel seront enrichis par des cours en ligne.Item L'Ironie comme figure da la folie dans la litterature maghrebine d'éxpression française(Universite Mouloud MAMMERI Tizi-Ouzou, 2017-05-07) Ait Allaoua, KahinaLa littérature maghrébine d'expression française se présente aujourd'hui sous le signe de la remise en question et de la destruction des modèles occidentaux. Née dans un contexte de troubles et de révolution, elle garde plus que jamais ce souffle de première heure en intégrant dans ses textes des thématiques et des procédés rhétoriques subversifs tels que la folie et l'ironie. Dans les trois romans sur lesquels nous avons mené notre recherche, nous allons analyser les manifestations des motifs de la folie et de l'ironie dans le discours de certains personnages qui présentent des symptômes de la maladie mentale. Ces textes nous plongent dans un univers véritablement chaotique, tant dans leur contenu que dans leur esthétique. Nous allons montrer dans ce travail que l'ironie et la folie sont fortement liées au contexte qui semble en être la cause et la conséquence. Dans la mesure où la situation tragique que vivent les personnages est le résultat des crises comportementales et identitaires tributaires non seulement d'un passé colonial, mais aussi de l'oppression des régimes politiques autoritaires instaurés après l'indépendancedes pays maghrébins. Des conditions qui renforcent par la même occasion, la volonté des marginalisés de résister à toute forme de domination, à travers la dialectique de la folie et de l'ironieItem La dimension culturelle dans l'enseignement du français en 3ème A.S. : entre les instructions officielles et les pratiques de classe(Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2022) Laribi, NadiaCette présente recherche se veut une réflexion didactologique utilisant ce processus « méta » sur la Didactique des langues-cultures, surtout lorsque nous voulons réfléchir sur le discours de la recherche interculturelle, qui s’avère atteindre une aporie. À en croire les auteurs du domaine ainsi que les différentes phases de ce travail, les deux concepts de culture et d’identité sont les sources de ce malentendu épistémologique, éthique et politique. Nous tenons pour complexe ce dynamisme relationnel entretenu entre les sociétés et les personnes. Il est considéré comme un « carrefour » d’interactions et de lutte de position, de construction mais aussi de déconstruction et de reconstruction, tout en se démarquant de tout contact « angélique ». Cette étude examine les dynamiques identitaires à travers la notion de relation intersociétale ainsi que la pratique enseignante ; elle tente de se donner une conciliation entre cette perspective de l’interculturation dans l’enseignement culturel et celle du faire ensemble. C’est pourquoi nous avons choisi d’étudier en parallèle le discours des instructions officielles notamment celui du manuel du secondaire, ainsi que le discours de l’enseignant en classe du FLE.Item La figuration du migrant dans les caricatures des deux rives ; Dilem, Le Hic, Plantu et Coco : essai d’analyse sémiotique(UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2024-02-15) Ibri, ZohraCette recherche s’inscrit dans l’approche sémio-argumentative, initiée par les travaux de Greimas, de Coquet, de FONTANILLE, d’AMOSSY, de PERLEMAN.... Cette approche est une théorie à même de nous permettre de mettre « le texte sens dessus dessous ». Les concepts théoriques de la sémiotique s’adaptent à l’analyse de la caricature avec ses signes. En effet, la caricature de par sa richesse se révèle être un terrain d’investigation pour faire ressortir les programmes narratifs des personnages, la signification des signes, leur signifiance. En effet, les sujets de la caricature deviennent des êtres menant une quête dans la dimension du vouloir, du pouvoir, du savoir et du croire. La caricature en tant que corpus met en scène des êtres en quête d’un objet de valeur. Ils sont des migrants qui sont dans le croire améliorer leur situation sociale en immigrant. Ces sujets sont confrontés à la mort. Ils mettent par conséquent fin à leur quête contrairement à d’autres qui réussissent et rejoignent la rive nord. Dans cette analyse, il s’agit d’établir une comparaison du migrant dans le discours des deux rives. Aussi, nous nous interrogerons sur le sens qui peut en découler de cette conception. Enfin, nous nous demanderons comment le migrant est-il représenté par les caricatures des deux rives ? L’approche sémiotique sera d’une utilité pour donner un sens à ces caricatures, d’autres concepts philosophiques serviront aussi pour l’analyse.Item La place du français dans le discours épilinguistique de lycéens tizi-ouzouèns: approche praxématique(Université Mouloud Mammeri, 2014-09-08) Ait Hamou Ali, RabihaEn m’appuyant sur les principes de la linguistique praxématique, je me propose, dans la présente étude, de recueillir et d’analyser les procédés linguistiques d’élaboration des représentations du français dans des discours épilinguistiques que je sollicite auprès de lycéens tizi-ouzouéens1 candidats au baccalauréat de l’année 2011. Ces lycéens évoluent, d’un côté, dans un univers pédagogique et didactique plutôt arabisant, la langue de l’école étant l’arabe et, de l’autre côté, dans un espace social plurilingue où le kabyle, langue majoritaire dans la région de Tizi-Ouzou, l’arabe ‘’dialectal’’ ainsi que le français sont en concurrence. Ils s’apprêtent à poursuivre des études universitaires dont les filières scientifiques et techniques sont enseignées en françaisItem La pratique du français en milieu scolaire : étude des productions des lycéens de la ville de Tizi-Ouzou(Université Mouloud Mammeri, 2012-06-06) Moualek, KaciCe travail de thèse intitulé Pratique du français en milieu scolaire : étude des productions de lycéens ( de la ville de Tizi-Ouzou ) nous a permis de nous interroger sur le français parlé en milieu scolaire par un groupe de lycéens représentatifs des élèves des classes de 3ème années secondaires ( 3ème A.S. ) ou terminales de tous les établissements secondaires de la ville de Tizi –Ouzou. Il comporte, bien entendu, une introduction où nous avons défini notre sujet, justifié son choix et mentionner son intérêt. Nous avons tout au long des parties et des chapitres qui le composent décrit le cadre théorique et géographique de la recherche, analysé la situation linguistique et le système éducatif de l’Algérie et présenté après enquête nos informateurs. En nous basant sur des points théoriques précis nous avons analysé le corpus recueilli auprès de ces derniers et vu par conséquent comment fonctionne le français de nos lycéens à tous les niveaux de l’analyse linguistique ( phonétique, phonologique, morphologique, syntaxique etc ) : nous avons cherché à comprendre la forme des productions et les causes de leurs insuffisances.Item La problématique identitaire à travers la littérature d'expression française (Afrique noire- Antilles/Caraibes- Liban -Maghreb) de la période coloniale à l'heure et à l'aune de la mondialisation. quelle(s) identité (s) pour quelle mondialisation?(Université Mouloud Mammeri, 2009-12-13) Hocine, HamidLe travail de recherche de notre thèse de doctorat porte sur le cheminement de l’expression identitaire à travers la littérature d’expression française qui est notre matériau de travail et la langue française son vecteur linguistique. Nous avons choisi un corpus de quatre auteurs tout à la fois pour leur singularité, leur universalité, la diversité de leurs contextes et surtout leur intérêt pour la question identitaire. Pour la période coloniale nous avons illustré notre corpus par deux romans, deux récits autobiographiques, celui de Mouloud Feraoun, Le Fils du Pauvre, et celui de Camara Laye, L’Enfant noir. Pour la période postcoloniale, nous avons préféré travailler sur l’essai d’ةdouard Glissant, Traité du Tout-Monde et celui d’Amin Maalouf, Les Identités meurtrières. Notre travail n’est pas à proprement dit un travail de comparaison des œuvres de nos quatre auteurs. La trame de notre recherche s’articule autour de la thématique identitaire qui en est le fil conducteur et qui est commune aux quatre auteurs de notre corpus. Dans une approche pluridisciplinaire, nous évaluons dans l’espace géographique, dans l’espace littéraire, dans l’espace du discours et dans le temps à travers les approches anthropologique, psychologique, philosophique, historique, etc … la complexité à cerner la notion d’identité perçue à la fois comme mode opératoire, comme façon d’être, d’agir et de mettre en relation ou d’exclure cet Autre qui est le miroir de nous-même. Ce qui nous a amené à revenir sur un certain nombre de concepts pour les préciser. L’influence de la littérature orale qui informe les thèmes et les structures des textes. La notion d’aliénation, qui schématise à l’excès une bipartition avant/après, une opposition culturelle Afrique/ Europe, Nord/Sud et qui est peut-être plus le fait d’une lecture européenne. La notion de quête d’identité : figée dans la recherche d’une « identité-racine » à laquelle ةdouard Glissant propose de substituer la notion plus dynamique « d’identité-rhizome ». La notion de modèle : les écritures d’expression française se développent dans une production qui allie les tendances occidentales et le vécu autochtone, l’énonciation cherche à développer des « ruses pour communiquer au lecteur le sentiment de l’inacceptable » ; il ne s’agit pas d’imitation, mais des rapports entre production et réception, et de mondialisation des champs littéraires. L’époque coloniale génère une littérature de témoignage, puis de résistance au discours colonial. S’il s’est agi pour les auteurs de la première génération de se faire accepter, de s’inscrire dans le champ des littératures occidentales, les auteurs suivants ont revendiqué une spécificité et un espace d’expression propres et une légitimité littéraire, ainsi que l’appartenance à la littérature mondiale. Ils s’affirment comme créateurs originaux, contre la "mission historique" et le rôle de port-parole de leure collectivité.